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Quel est l’effet de la Covid-19 sur le public acheteur de fleurs et de plantes ?

20 janvier 2021

Janvier 2021

Au début de la deuxième vague de la pandémie, fin octobre, début novembre 2020, le bureau d’études Motivaction, à la demande de l’Office Hollandais des Fleurs, a interrogé les consommateurs allemands, français, britanniques et néerlandais sur les effets qu’avait la Covid-19 sur leurs achats de fleurs et plantes.

Résultats 
Durant cette enquête, la France entrait dans son deuxième confinement, fermant à nouveau tous les commerces non essentiels. L’Allemagne n’avait pas encore confiné et tous les canaux de distribution étaient actifs tandis que les Pays-Bas entraient dans une confinement partielle afin de réduire les contaminations. Le Royaume-Uni pour sa part était déjà dans sa deuxième période de confinement. Voici les résultats les plus remarquables de l’étude conduite fin 2020 :

  • Les fleurs et plantes sont importantes en période de télétravailn

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Wat doet Covid-19 met consumenten van bloemen en planten?
Au total, 60 % des répondants indiquent que les fleurs rendent le domicile et l’environnement de télétravail plus agréable, surtout parce qu’ils passent plus de temps à la maison. Pour les plantes, ce chiffre est de 50 %. Les jeunes de la génération Y (nés entre 1985 et 2000) affirment même à 57 % que les plantes d’intérieur rendent leur domicile plus agréable. Si nous observons le groupe de consommateurs ciblé par l’Office Hollandais des Fleurs (l’« Aesthetic Explorer »), 75 % sont de cet avis pour les fleurs et 76 % pour les plantes d’intérieur. Ces chiffres sont en moyenne 10 % plus élevés que ceux indiqués avant la crise du coronavirus. Fait remarquable : le public français et britannique se rend plus souvent compte que les fleurs améliorent l’ambiance dans la maison (respectivement 65 % et 63 %), et les Français affirment notamment mieux soigner leurs plantes d’intérieur et d’extérieur pendant le confinement.

  • Livraison à domicile de fleurs et plantes

Environ 1 consommateur sur 5 indique avoir acheté pour la première fois des fleurs et/ou plantes en ligne. On note que 27 % des consommateurs se sont fait livrer des fleurs et plantes à domicile depuis le début de la crise. Environ la moitié des personnes interrogées apprécient beaucoup que les fleuristes et jardineries livrent à domicile, ce chiffre atteignant même les 59 % en France. En outre, 25 % des répondants disent acheter plus souvent des fleurs du fait qu’ils restent à la maison. Enfin, 47 % des Français et une proportion similaire de Britanniques indiquent qu’ils aiment acheter des plantes de jardin en temps de crise pour embellir leur espace extérieur. Nous constatons aussi que la livraison à domicile est accueillie de façon plus positive que la moyenne par la génération Y. Elle commande plus souvent en ligne et achète également plus que la moyenne. 

  • Situation financière 

Au moment de l’étude, 68 % des répondants disaient ne pas encore noter de changement dans leur situation financière et 63 % pensaient que cette situation ne changerait pas au cours des six prochains mois. Par contre, 20 % ont répondu que leur situation financière s’était déjà détériorée et 19 % qu’ils s’attendaient à ce qu’elle se dégrade au cours des six prochains mois. Le public français est le plus pessimiste quant à l’avenir de sa situation financière : 24 % des Français s’attendent à ce que leur situation financière se dégrade au cours des six prochains mois. Les consommateurs allemands sont pour leur part les moins pessimistes quant à leur avenir financier : 13 % d’entre eux s’attendent à ce que leur situation financière se dégrade au cours des six prochains mois et 11 % pensent qu’elle va s’améliorer. Pour sa part, la génération Y indique plus que la moyenne que sa situation financière s’est améliorée (15 %) et qu’elle s’attend à ce qu’elle continue de s’améliorer au cours des six prochains mois (13 %). 

  • Situation financière et impact attendu sur les achats de fleurs et plantes

Dans la perspective de leur situation financière attendue dans les six prochains mois, environ 60 % des personnes interrogées disent qu’elles continueront d’acheter autant de fleurs (pour elles-mêmes et pour offrir) et 18 % qu’elles en achèteront moins. En revanche, 10 % des répondants ont l’intention d’acheter des fleurs plus souvent. Ici aussi, nous constatons des différences entre les pays et les générations. Les Néerlandais et les Français indiquent plus que la moyenne avoir l’intention de réduire leurs dépenses, tandis que la génération Y dit qu’elle achètera plus souvent des fleurs. En Allemagne et au Royaume-Uni, le marché semblait être stable au moment de l’enquête. En ce qui concerne les plantes (d’intérieur et de jardin), nous constatons la même tendance que pour les fleurs coupées. 

Étude de suivi
Cette étude sera renouvelée mi-février pour voir l’effet des mesures restrictives prises au début de l’année sur le comportement des consommateurs. Nous pensons pouvoir en publier les résultats fin mars.