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1er novembre… un vent joyeux souffle sur la fête des morts

01 octobre 2018

Les Français sont 64% à exprimer qu’ils aimeraient que leurs descendants se souviennent d’eux lors d’un moment festif et joyeux*. Pour aller dans ce sens, la réponse des millennials, digital natives, est claire et cohérente avec les nouvelles envies des Français. Ils bousculent tout, même les rites anciens et se construisent de nouveaux codes.

Inspiré du Día de Los Muertos

Plus aisément que les générations précédentes, ils modifient sans complexe et profondément le rapport de toute la société à la consommation, au travail et même... à la mort, à leurs morts ! Et à la façon de les célébrer. Hors de question de sacrifier au rite des larmes pour penser à leurs chers disparus comme les traditions l'imposent encore trop souvent. Car s’ils ne sont plus là, physiquement, la mémoire qu’on en a est celle des moments heureux, des moments de partage et de bonheur. Les voici considérés au même niveau que les vivants. Haro sur la tristesse, on les célèbre avec une certaine joie... de vivre ! Et leur âme continue à vibrer via de nombreux canaux et il est même fréquent aujourd’hui de perpétuer leur mémoire sur les réseaux sociaux. C'est dans cet esprit plus joyeux, moins formel, que l'on voit fleurir, le 1er novembre, de nouveaux gestes, de nouveaux codes, comme ceux inspirés du Día de Los Muertos mexicain que Lajoiedesfleurs.fr avaient su capter dès l'automne 2017. On se l’approprie, on le détourne, on le mixe avec les codes du pays. Il ne remplace pas les rituels existants, il s'y faufile. Ses couleurs, son énergie, ses significations et son contenu sont autant d'éléments qui correspondent aux pratiques qui se profilent.... Ainsi, les fleurs y occupent toujours une place centrale car elles sont une façon de rendre un hommage personnel à un mort pour 81 % des Français*. Elles sont même, source de réconfort pour 79 % d'entre eux *. On ose alors d'autres variétés plus inattendues et on ne se limite plus au traditionnel pot de chrysanthèmes et à sa symbolique. 

Les fleurs, un supplément d'âme

Le lien entre le passé et le présent, ceux qui sont partis et ceux qui restent, c’est ce supplément d’âme qu’offrent les fleurs. En ce XXIe siècle les temps et les gestes changent… Où les rituels -et ceux de la Fête des Morts n'y échappent pas- sont remis en cause dans une quête de bienveillance et de joie de vivre rassurante…. Les fleurs restent le lien lumineux entre vivants et disparus. Formidables ambassadrices d'amour et de respect, elles les honorent dans la joie. Parce qu’entre nous, pourquoi pleurer ses morts ? Si leur souvenir existe en nous, il n'a rien de sinistre. Le 1er novembre, ne doit donc plus être un jour de chagrin et Lajoiedesfleurs.fr est tout naturellement sensible à ces attitudes émergentes et s’inscrit dans la pédagogie en proposant le 1er novembre 2018 d’expérimenter la Fête des Morts nouvelle version en adaptant les codes de Día de Los Muertos à la française. Maquillage, fleurs dans les cheveux, échanges et partage. C’est une nouvelle façon de voir la mort en roses... et en bien d'autres fleurs. Car signe annonciateur de l'éclosion de nouvelles pratiques, lys, œillets, gerbera, marguerites, hortensias, dahlias et autres roses... s'épanouissent le jour de la fête des morts. Un jour où il est de nouveau permis de peindre un sourire sur son visage et d’épingler une fleur sur son cœur.

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Les nouveaux MEMENTO MORI de la mort - Edito par Tanguy Chatel, sociologue spécialisé dans le funéraire

La mort n’est pas qu’un accident qui frappe la vie des individus. C’est un des déterminants fondamentaux de la vie des sociétés, la trame de fond qui les inscrit dans une histoire et dessine en filigrane les évolutions de leur identité. Toutes les sociétés tentent de résister à la mort et à l’éclatement qu’elle vient provoquer. Pour cela, elles se construisent des rites dont la fonction est de produire du sens et du lien. Toutes les sociétés se créent également des moments dédiés à la mort et aux morts, pour ne pas avoir à y penser le reste du temps. Tous les pays, de la France au Mexique, connaissent diversement leur « jour des morts » qui s’inscrit dans cet essai de conjuration sociale de la mort. 

Il en résulte que le rapport à la mort, loin d’être immuable, est dynamique et évolutif selon les époques, les cultures, les générations… Aujourd’hui, dans les sociétés occidentales, les nouvelles générations cherchent à s’affranchir radicalement des précédentes en redéfinissant leur rapport au travail, au lien social, à l’identité, au sexe, à la consommation, à la terre etc. Traversant tout l’espace social, la mort n’échappe évidemment pas à cette remise en question des traditions, avec une plus grande inertie cependant due à son poids culturel.

On observe que l’austère révérence devant la mort, qui structurait jadis la société ne serait-ce qu’autour de la visibilité du deuil, semble céder aujourd’hui le pas devant le désir plus vif de plutôt célébrer la vie. Le besoin de cérémonie demeure, mais les codes changent. Ni l’être humain, ni la société ne s’affranchissent aisément des défunts puisque nous avons la mort et les morts en héritage… Mais c’est ainsi que la crémation supplante l’inhumation, que le clair (parfois la couleur) estompe le noir, que la musique s’égaye, que les cérémonies se font laïques et personnalisées, que la technologie et parfois un peu de fantaisie s’invitent, etc.

Par delà le formalisme, le symbolisme de la mort change également. La flamme, les cendres, leur dispersion, évoquent désormais la lumière, la légèreté, la futilité là où il y a peu, la pierre et la terre évoquaient la gravité, l’éternité, la régénération.

Le rôle des fleurs évolue lui aussi. Depuis l’antiquité, elles avaient accompagné la mort avant d’être condamnées par l’Eglise pour leur côté trop léger. Au lendemain de la première guerre mondiale, c’est Poincaré qui fit refleurir les tombes. Les robustes chrysanthèmes trouvèrent là leur niche. Mais elles évoquent aujourd’hui moins le soleil levant de leur japon d’origine que la pâle lueur du soleil et les brumes de l’automne, la tristesse et la désuétude. 

 

« Les fleurs coupées évoquent la vie éphémère, la touche de lumière et de joie qui embellit la mort »

 

En phase avec leur époque, nos générations sont donc en train de « toiletter » la mort. Il est probable que, devant ce souci actuel de doter la mort de nouveaux attributs, les fleurs retrouveront un certain engouement : des fleurs variées, plus vives, qu’elles soient coupées (évoquant la vie éphémère) ou en pleine terre (évoquant la renaissance), plus personnalisées, autrement composées, pourraient être la manifestation concrète d’un rapport à la mort moins affligé et plus léger. Sans rien nier de l’importance de l’hommage respectueux dû aux défunts auquel les français demeurent très attachés, sans dénaturer des cérémonies qui conservent une part de gravité, le renouvellement floral pourrait être la touche de lumière et de joie qui embellit la mort, sans prétendre pour autant se jouer d’elle. 

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3 Questions à Tanguy Chatel

Le Día De Los Muertos semble répondre aux aspirations des nouvelles générations. Quelles sont ses caractéristiques fondamentales ?
C’est une célébration très enracinée au Mexique. Elle est ancrée dans cette culture depuis plus de 3000 ans. Le Día de los Muertos véhicule l’idée que les morts reviendraient vivre quelques jours parmi les vivants. Nous sommes dans la conjuration : on peut se moquer de la mort pendant un temps puisque les défunts sont réanimés. D’où les déguisements, les chants, les danses, les squelettes et les crânes. 
Si en France, l’enjeu est d’installer une célébration de la mort, plus joyeuse, on ne peut pourtant pas aller aussi loin dans la dérision. Toutes les enquêtes montrent que les gens ont encore du respect pour leurs disparus et que pour eux la mort ne peut pas être célébrée comme un phénomène badin et excessif.

Les fleurs sont au centre des rituels liés à la mort. Pourquoi ? Que symbolisent-elles ?  Là aussi y-a-t-il une évolution ?
Depuis l’Antiquité, les fleurs ont toujours été associées à la mort. Leurs couleurs évoquent la lumière. Quant à leur parfum, d’un point de vue symbolique, il est en adéquation avec l’idée que l’humain a une âme. La fleur c’est donc l’âme tandis que la terre, c’est le corps. Pour Catherine de Médicis, les fleurs étaient une marque d’irrespect envers la mort. Elles ont donc disparu des églises au profit des bougies. Elles ont retrouvé une place centrale avec le président du conseil Raymond Poincaré après la Première Guerre mondiale. A cette époque, les gens se sont tout naturellement mis à refleurir les tombes le 1er novembre… On a ainsi vu s’épanouir les chrysanthèmes dans les cimetières ! Et cela pour des raisons purement prosaïques : cette fleur est celle qui résiste le mieux aux températures automnales. 
Aujourd’hui, si on a clairement envie d’oublier le pot de chrysanthème, toutes les fleurs ont toujours leur place lors des obsèques. C’est en tout cas, ce que montrait une enquête du Credoc en 2014. 

Le Día de los Muertos peut-il selon vous s’implanter en France à moyen ou long terme ? Et à quelles conditions ? 
Toute tentative de créer artificiellement des rituels, d’importer des célébrations sans socle culturel bien établi est vouée à un flop. On l’a vu avec Halloween. Le Día de los Muertos est porteur d’éléments qui répondent aux nouvelles attentes des Français. Son esprit festif, par exemple, est en adéquation avec l’envie de plus de joie mais loin de tout folklore. La forte présence des fleurs, symboles de lumière, lors du Día de los Muertos est aussi en phase avec les évolutions. Enfin, cette tradition induit une autre forme de rassemblement qui peut intéresser les Français. Le 1er novembre, on a l’habitude de se retrouver en famille. Or, on pourrait très bien imaginer dans les petites communes que ce lien familial se transforme en lien social, que le rassemblement se fasse au niveau d’une communauté. Ce besoin de convivialité est ainsi très présent chez les jeunes. Lors des obsèques d’une jeune personne, on constate souvent que ses amis auront tendance à se réunir dans un bar ou un jardin autour de nourriture, de boissons, avec de la musique. C’est leur manière de rendre hommage à leur copain et c’est une célébration de la vie plus que de la mort. Le terrorisme a aussi eu un impact sur le rapport à la mort. On a pu se rendre compte que si on ne veut plus de pleurs, ni de noir, on souhaite quand même rendre hommage aux morts. Et cela passe désormais par la célébration de la vie et par les fleurs déposées sur les lieux des drames comme autant d’autels. 
Tous ces points jouent en faveur du Día de los Muertos, mais comme je le disais les rituels ne s’implantent pas en quelques jours, il faut des dizaines d’années pour qu’ils deviennent pérennes… 
 

Fête des morts, faites le lien !

Les fleurs
Symboles incontournables de la fête des morts, les fleurs concrétisent la connexion entre vivants et morts, formant une passerelle colorée, lumineuse et odorante entre les deux mondes. Elles symbolisent la fragilité de la vie et rappellent l’importance d’en profiter et de la célébrer ! Car on ne vit qu’une seule fois ! Elles se déclinent ainsi en couronnes plus ou moins exubérantes qui permettent de rendre hommage aux défunts en arborant notamment ses variétés préférées. 

Les autels fleuris
À chacun son autel. Généreusement fleuri ou fait de quelques tiges assemblées avec un joli ruban... L'important est de faire de ce petit rituel, un rituel bien à soi : celui qui célèbre la vie, celle des disparus que l'on continue à chérir.

Les calaveras
Ces Memento mori sont des représentations des êtres chers disparus qui rappellent que, face à la mort, nous sommes tous égaux ! Alors, on relativise et on adopte ses traits sur son visage. Sans doute une autre manière d’aborder la vie, et par là même, d’intégrer plus naturellement cette mort qui nous fait peur et à la fois nous fascine.

1 Français sur 2 plébiscite la feel good attitude de Día de los Muertos*

64 % des Français aimeraient que leurs descendants célèbrent leur souvenir lors d’un moment festif et joyeux*.

81 % des Français considèrent les fleurs comme une façon de rendre un hommage personnel à un mort*

 

« Día de los Muertos véhicule l’idée que les morts reviendraient vivre quelques jours parmi les vivants »

 

Que la fête se propage !

Avec Lajoiedesfleurs.fr, on pousse la porte des backstages du Día de los Muertos pour se préparer à faire la fête...
C'est la Toussaint... et, alors que la nature a tendance à s'assoupir, les fleurs envahissent comme par magie 2 hauts lieux du Paris qui bouge ; le Comptoir Général aux abords du Canal Saint Martin et le Grand Marché Stalingrad sur le Bassin de la Villette. Le curseur est mis sur le mode émotion joyeuse et scénographie florale époustouflante pour une atmosphère Fête des morts 100% différente ... Ces deux spots incontournables des soirées parisiennes se transforment, de façon éphémère en véritables backstages inspiration Día de los Muertos. De 18 h à 22h on prendra plaisir à s'emparer de ses codes pour fêter la vie d’hier et d’aujourd’hui autrement.

Cette fête des morts nouvelle génération investi le Comptoir Général et ses squads mobiles font une descente au Grand Marché Stalingrad, pour donner envie à chacun de trouver le détail Día de los Muertos qui lui va… Celui qu'il arbora pour rendre hommage à ses disparus, à sa façon. Aucun code imposé dans ces coulisses conviviales mais des ateliers sur-mesure pour s'offrir, sans ouvrir son porte-monnaie, un maquillage personnalisé, une couronne de fleurs, une boutonnière... Car, bien sûr, le total look n'est ni exigé, ni de rigueur ! Les maquillages proposés sont subtils, réalisés par des make-up artistes pointus. Les accessoires végétaux sont délicats : on les conçoit avec des floral-designers avec les fleurs favorites des défunts et on va fêter les morts en compagnie de ceux qui s’en souviennent autour d'un verre ou d'un dîner… la fleur à la main ! 

Comptoir Général
De 18 h à 22 h
Gratuit
80 Quai de Jemmapes, 75010 Paris. 
M° République, Jacques Bonsergent ou Goncourt. 
Parking public, 1, avenue Claude Vellefaux 75010 Paris.

Grand Marché Stalingrad 
De 18 h à 22 h
Gratuit
6-8, Place de la Bataille Stalingrad, 75019 Paris. 
M° Jaurés, Stalingrad. 
Parking public, 7 boulevard de la Chapelle


*Sondage réalisé en ligne par OpinionWay pour Lajoiedesfleurs.fr mené sur un échantillon de 1 071 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, les 13 et 14 septembre 2017.